Le comptable compte, le manouvrier manoeuvre, le dramaturge dramatise, l'ingénieur s'ingénie, le romancier romance et l'imbécile, lui,...

L'imbécile compile
.

En marge :

Une République indivisible ?

(Où l'on observe le poids des communautés en France)

III. Des discriminations dans le racisme

Stéphane Beaud & Gérard Noiriel scribebat :

“Les sciences sociales l'ont montré (deux conférences sur le racisme présentées par Claude Lévi-Strauss à l'Unesco), tous les groupes humains ont tendance à voir le monde à partir du clivage entre "eux" et "nous" et à dévaloriser les "étrangers

[...]

Mais l'idéal éducatif des Lumières a laissé la place à la logique répressive du procès, ce qui a conduit les associations à englober sous le terme "racisme" des réalités différentes. L'accusation de "racisme" pouvant être mobilisée dans tous les sens, les conservateurs ont compris le bénéfice politique qu'ils pouvaient en tirer. Depuis les années 1980, la médiatisation des affaires de racisme a eu aussi pour effet d'accélérer la "racialisation" du discours social. Désigner les individus par leur couleur de peau, leur origine, leur religion, c'est alimenter un processus d'assignation identitaire. Au lieu de résister à cette dérive, une partie du mouvement antiraciste l'a accompagnée et cautionnée.

[...]

On comprend que les politiciens de la droite décomplexée, qui défendent les classes privilégiées, aient intérêt à faire croire à l'opinion que le "racisme anti-Blancs" est le principal problème de la société française. Mais en s'engageant dans cette voie, les associations antiracistes risquent fort de scier la branche sur laquelle elles sont assises.”

(Stéphane Beaud & Gérard Noiriel, « "Racisme anti-Blancs", non à une imposture ! » in Le Monde, 14 novembre 2012, lemonde.fr/...)
Céans, le vendredi XVI novembre MMXII

Je ne sais pas bien ce qu'est « l'idéal éducatif des Lumières », l'historien revendiqué (accolé à son nom en entête d'article) Gérard Noiriel devrait sans doute nous instruire sur la nature et la portée d'un tel concept. Je n'ai guère mémoire de gueux fréquentant les salons. Dans la foulée, il devrait nous exposer en quoi l'évocation de deux conférences à l'UNESCO se suffirait en soi comme démonstration d'un fait ; l'argument d'autorité fait-il désormais science ? Voilà pour le pourtour.

Le coeur du sujet, bien entendu, c'est le fait que l'accusation de racisme peut-être mobilisée dans tous les sens : la Loi prend soin d'éviter d'en imposer un lorsqu'elle fait des prévisions « à raison de l'appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposée, de la victime à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée ». La Loi ne distingue pas les « étrangers », le « nous », ni les « minorités ». Vouloir qu'il en soit autrement ne serait pas la démonstration inverse du fait que « tous les groupes humains ont tendance [...] à dévaloriser les "étrangers" » ?

Que savent Stéphane Beaud et Gérard Noiriel pour affirmer que le plaignant, dans l'affaire évoquée, serait, au juste membre « des classes privilégiées » ? Il serait inimaginable que ce soit par préjugé raciste qu'ils en arrivent à cette conclusion. De quels éléments disposent-ils pour demander la non-application du droit, sans pour autant militer pour sa modification ?

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